Et voilà, le stage se termine et je m'apprête à repartir en France...
5 mois pleins de visites, parce que Rome est une ville où les découvertes ne prennent jamais fin, 5 mois pleins d'émotions et surtout de rencontres...
Un abbraccio grande a tutti, grazie per tutto...
Ciao Roma...
Et qui sait, peut-être à bientôt?
¨Et pour se quitter, une chanson italienne comme on les aime... kitsch et avec des images de foot! (ah, l'Italie...)
Hier, je me suis enfin décidée à aller visiter le musée près de mon ancien quartier, la Centrale Montermartini!
Il s'agit en fait d'une partie des musées du Capitole, décentralisée dans cette ancienne centrale électrique des années 50.
A vrai dire, le lieu passe presque inaperçu : pour y accéder, on passe par un petit passage qui donne sur via Ostiense. Et là... paf!
et juste à l'arrière, le fameux gazomètre et les structures abandonnées...
A l'intérieur, donc, des sculptures, mosaïques et objets antiques conservés d'une façon hyper impressionnante! Honnêtement j'ai rarement vu des objets antiques en aussi bon état aujourd'hui!
Ci dessous, "tête masculine idéale". (ceci n'est pas une blague c'est la vraie légende. on en déduit donc que les romains aimaient les hommes barbus. Mais alors, vraiment très barbus.)
Ici, un fronton représentant un triton en train de se recoiffer. La mèche, c'est important!
Les "canapés" de l'époque dans les villas romaines... l'évolution nous a fait passer au clic clac ikéa... quelle décadence!
Des mosaïques avec.... clique! (eh oui, la vision des français par les italiens, avec ce merveilleux accent... hahaha!)
Des stèles funéraires avec des portraits... oui, vous ne rêvez pas, ce sont bien eux! clique!
ou encore des graaands tombeaux...
Ci dessous, l'homme qui avait des têtes de rechange. Au cas où, on sait jamais.
Au delà des très belles pièces du musée, ce qui est intéressant, c'est qu'on y trouve aussi des objets de la centrale électrique!
Comme par exemple des énoooooormes clefs à mollette! Pour ceux qui aiment bien bricoler. Un peu comme ce fantastique personnage : clique!. D'ailleurs, la légende dit que Barack Obama lui même s'en est inspiré (eh oui, le fameux "yes we can"!)...
On croise donc au milieu des sculptures des éléments assez incroyables...
Et de façon surprenante, cet espace et ses pièces s'harmonisent étrangement bien avec l'antique!
Ci dessous, un bras et une tête géants. Mais vraiment. Genre énormes.
Après la salle bleue, on trouve la salle verte, avec des éléments provenant des jardins...
Encore une très belle illustration du fameux proverbe! Mais si, vous savez bien... : "pas de bras, pas de chocolats"! Mouahaha!
Ci dessus, la triste vérité quant à la fin de Hobbes le tigre (clique!)... paix à son âme.
Et après avoir arpenté le musée, et comme j'adore ce quartier, un petit tour vers San Paolo et Garbatella s'est imposé...
Pour l'ambiance, clique!
Com'è bella Roma...
Il y a déjà quelques semaines, j'ai découvert une nouvelle villa... la villa Torlonia!
Il s'agit d'un grand parc dans lequel on trouve un théâtre, un bar, mais aussi la Casa delle Civette ou encore l'ancienne résidence de Mussolini...
bref, encore un bel endroit pour aller profiter du soleil!
Et comme tous les parcs à Rome, le lieu est magnifique, plein d'arbres en tous genre et de verdure...
On y trouve ça et là de fausses ruines antiques...
Ici, l'ancienne serre... (absolument magnifique, dommage vraiment qu'on ne puisse pas y accéder. Elle a l'air un peu à l'abandon, et pourtant ça pourrait être un incroyable lieu de spectacle...)
Le théâtre est un immense bâtiment en demi cercle, hyper impressionnant...!!
Et dans un coin, en totale rupture avec ces grandes bâtisses blanches à l'antique... la Casa delle Civette!
C'est une maison biscornue où tous les styles sont confrontés dans un joyeux mélange! Un lieu d'expérimentation art-déco...
C'est un peu entre le moulin de la Belle au Bois Dormant et la chaumière des sept nains dans Blanche Neige.
A l'intérieur, on s'imagine un peu que c'est comme ça : clique! (et profitez donc à l'occasion de cette incroyable ode au ménage...)
A l'intérieur, pas d'animaux en train de faire le ménage, mais une succession de petites pièces dans lesquelles se trouvent d'incroyables vitraux!
Ci-dessous, le vitrail qui donne son nom au lieu, avec les deux chouettes (en italien, "civette")!
... tout un univers! Etonnant, non?
A bientôt!
L'autre jour, il faisait beau (oui parce que maintenant j'ai l'impression d'être revenue en hiver, très étrange), le soleil brillait, et il faisait chaud, très chaud. Alors la flemme de se déplacer... du coup, on est allées faire un tour dans le quartier de Pauline, San Lorenzo.
Il faut savoir que San Lorenzo est un quartier étrange. Pas très loin de La Sapienza, université de Rome, et donc quartier étudiant. Mais totalement différent la nuit et le jour.
La nuit, c'est le quartier des bars, de la fête et des gens qui font du jembé sur la place en buvant des bières qu'ils laissent ensuite sur place ou qu'ils se lancent une fois bien alcoolisés (véridique). C'est aussi le quartier où tu peux te fournir en hallucinogènes en tout genre, et où tu finis toujours raccompagné par un groupe de marocains super contents de parler français, ou par un fou. C'est le quartier des fous aussi.
Le jour, c'est un quartier charmant, très calme, on y trouve même (pensez donc!!) des enfants!!
Dans les rues, les vieux immeubles au cachet méditerranéen succèdent aux édifices modernes en ruine et pleins de taggs.
En se baladant, nous sommes finalement arrivées devant le cimetière Verano. Et autant vous dire que cela a confirmé le fait qu'à Rome, les cimetières sont tellements beaux que ça te donne presque envie d'être mort.
La partie la plus moderne est entourée d'un très beau cloître où l'on trouve colonnes torsadées, sculptures et fresques...
Le thème des fresques? le réveil des morts... un peu comme ça : clique! mais version biblique.
Les sculptures sont toutes tellement recouvertes de poussière qu'elles en deviennent grises...
"Oooh zuuut... j'ai encore perdu ma main!... roooh...pfff!"
Et comme tous les cimetières romains, ce qui est super, c'est que c'est plein d'arbres et de plantes en tout genre...
Et comme dans tout cimetière, il y en a qui peuvent pas s'empêcher de se faire remarquer!
En s'y baladant, on se sent presque comme dans une petite ville, avec des ruelles et des places...
Ci-gît la famille des Sacripants! Connue pour ses supers blagues sur les bancs de l'école. Rest in Peace.
Et comme visiter un cimetière au soleil ça donne soif, on est sorties pour aller boire un verre...
Et alors que nous passions devant un édifice religieux et que les portes automatiques se refermaient, que vîmes-nous?! (oui oui ça existe) : un stade de foot caché!!!
Ah ça prie vachement là dedans... jusqu'où ira la religion du ballon rond en Italie?!
Enfin, ci dessous, piazza San Lorenzo, son église, ses bancs vernis par la bière et l'alcool, et surtout... ses chanteurs du dimanche!
Car alors que nous dégustions tranquillement une crostata à la pistache en buvant un jus d'orange bien frais, un mélange étonnant parvint à nos oreilles, nous rappelant à quel point il n'est pas donné à tout le monde de savoir chanter.
La voix d'Homer Simpson entonnant du Tracy Chapman, c'est douloureux.
Clique et clique! Je vous laisse imaginer la tragédie musicale de ce moment. Et le fou rire...
Car c'est aussi ça, San Lorenzo!
A bientôt!
Samedi soir à Rome, comme dans beaucoup d'endroits, c'était la Notte dei Musei!
Le concept? des musées gratuits et ouverts toute la nuit! Ainsi donc avec Pauline, nous en avons profité pour aller voir un peu ces musées dans lesquels nous n'avions pas mis les pieds depuis longtemps...
En commençant par le Musée National de Rome!... Sauf que malgré ce qu'il y avait marqué sur le site, il était fermé. Eh oui. La nuit des musées, mais à l'italienne, n'exagérons rien, ne soyons pas trop organisés quand même. (les musées ne sont pas gratuits non plus, l'entrée est à 1 euro symbolique).
Un peu déçues donc, nous nous dirigeâmes vers les Thermes de Dioclétien! Et il n'y a pas à dire, visiter ce type de site la nuit, ça donne une toute autre impression du lieu...
Pour arriver à la partie musée, on accède au site par un petit parc entouré de roses, d'arbres et de vieilles pierres...
Dans les thermes de Doclétien, on trouve entre autres...
des mosaïques avec des petits canards...
Mais aussi des reconstitutions de texte gravé. Très, très reconstitué quand même...
ou encore des squelettes qui te rappellent gentiment que même si tu es en train de te la couler douce dans ton jacuzzi antique, un jour tu mourras quand même.
C'est toujours bon à savoir.
Cette fois ci il y avait aussi une expo photos, à laquelle j'ai pas vraiment accroché...
et dans l'expo, il y avait... des cactus! Clique!
Grâce aux éclairages, l'espace a une toute autre allure... c'est assez impressionnant!
(en plus mon appareil photo c'est mis en version photo apocalyptique, ne me demandez pas pourquoi!)
Ambiance grandeur romaine : clique!
Le cloître...
Et comme on voulait voir plein d'autres choses, après s'en être mis plein les mirettes, on est parties vers la Palazzo degli Esposizioni... qui à notre grande surprise, à 23h pile, était fermé!!!
Oui parce que la nuit des musées à Rome ça s'arrête à 23h. Ca fait de la petite nuit, vous avouerez.
Et du coup, eh bien les romains n'étaient pas contents! Clique!
Aussi, des premiers cris se firent entendre parmi la foule amassée devant la grille d'entrée (environ 30 personnes), pour se transformer en un cri général : "Apriiiteee!!" (ouuuuvreeez)
Si bien qu'apparurent un caméraman et son accolyte, qui commencèrent à interviewer la population romaine assoiffée de culture! (c'est bien connu, le peuple veut juste du pain et des musées!).
Et après tout ce bazar, finalement, les grilles s'ouvrirent! (malheureusement je ne pourrai pas vous faire partager l'expo, on n'avait pas le droit de prendre de photos).
Et si ça se trouve, Pauline et moi, on est même passées au journal télé!
La gloire, quoi.
Allez je vous laisse! A bientôt!!!
Comme vous le savez déjà, je suis actuellement en plein mémoire. Et qui dit mémoire dit bibliothèque, livres, recherches... autant de mots susceptibles de vous faire trembler quand vous êtes tranquillement en train de bronzer dans un parc en tentant d'oublier les pages qu'il faudra remplir.
Aussi, prenant mon courage à deux mains, et poussée par le terrible passage du temps m'approchant toujours plus du moment fatidique du rendu et de la soutenance, je me rendis à la bibliothèque de la Casa dei Teatri. Et j'emmenais Pauline avec moi comme soutien moral.
Nous arrivâmes donc dans le parc de la villa Pamphili où se trouve la Casa dei Teatri. La Casa dei Teatri, c'est un lieu culturel publique de Rome où l'on trouve à la fois une salle de spectacle, une salle d'expo et une bibliothèque. C'est ici :
J'entrai donc dans la Bibliothèque, prête à renoncer à la lumière du soleil, à investir corps et âme dans l'étude assidue des manuscrits jusqu'à ce que mort de mes yeux s'en suive, prête, vous dis-je, à sacrifier mon bronzage pour accomplir ma mission : le Mémoire.
Et ainsi armée de volonté, de papiers, crayons et lunettes, j'entrai dans la bibliothèque et y restai... environ 10 minutes.
Eh oui, le sort en voulut ainsi : les quelques livres qui concernaient mon sujet étaient déjà tous empruntés, et ce jusqu'à mi juin, date à laquelle je devrais avoir rendu le Mémoire depuis deux semaines environ. Damned.
C'est ainsi que puisque nous étions sur place, nous décidâmes avec Pauline d'aller nous balader dans le parc. Car la villa Pamphili n'est pas vraiment une villa : c'est un parc énorme où l'on trouve de temps en temps une fontaine ou une maison bourgeoise... et des gens qui courent, évidemment.
L'ambiance : clique!
Et alors que nous admirions la demeure principale, fermée de toute part et cernée par les caméras... un homme. Seul contre tous. Prêt à donner sa vie pour sauver la demeure de ses maîtres.
... clique!
Et puis sinon, la villa Pamphili, c'est aussi
des parcours de santé!
oui oui, c'est trucs que tu faisais uniquement quand tu étais petit et n'importe comment.
Par exemple en faisant ça : clique!
là par exemple, euh... ?
Après s'être interrogées sur le sens des parcours santé et les espérances de ceux qui les ont créés (qui a bien pu avoir cette idée?!), nous continuâmes notre balade champêtre...
Pour vous, les photos de cette immersion en pleine nature...
Tiens, ça me rappelle quelqu'un! clique!
L'ambiance sautillante et rose : Clique! Oula oui très très rose quand même...
Et voilà... c'est la fin de cette balade enchantée...
A bientôt... et souvenez vous...
He's watching you!!!
Dans le cadre de mon stage, nous tournons des vidéos tutorielles sur l'immigration, et pour cela, nous nous sommes rendus dans le Testaccio!
Allez, une petite photo de tournage, en exclusivité!!!
Bref, après avoir tourné et envahi les rues en stationnant sur les passages piétons (hahaha!!), j'ai décidé d'aller me balader dans le cimetière du Campo Cestio qui se trouve pas loin (près de la station de métro Piramide).
Mais avant cela, culture italienne et italiens affamés obligent, nous sommes allés manger!!!
Et pas n'importe quoi : un "trapizzino", invention génial et délicieuse de ce petit local fort sympathique. En gros, c'est une pâte à pizza (ou foccacia, pizza blanche) en forme de tramezzino (sandwich triangulaire au pain de mie), et farci avec ce que l'on veut!
Au menu : parmigiana di melanzane (recette à partir de parmesan et d'aubergines), poulet à la romaine, calamar aux petits pois, ou encore langue à la sauce verte! (sorte de langue de veau au pesto)... pour moi, trapizzino aux polpette al sugo! (boulettes de viande à la sauce tomate... miam!!) ...de quoi "fare venire l'acquolina in bocca!" (mettre l'eau à la bouche!).
Après avoir mangé comme il se doit, je me dirigeais donc vers le Campo Cestio, devant lequel j'avais déjà eu l'occasion de passer mais qui jusque là était fermé.
Mais qu'est-ce donc, me direz vous?
Le Campo Cestio, c'est le cimetière antique qui était destiné aux étrangers n'étant pas catholiques à Rome! Et franchement, à leur place, je ne regretterais pas, (ils sont morts me direz vous, ils risquent pas de regretter grand chose, mais enfin bon, bref!!) parce que ce cimetière est absolument splendide!!
L'ambiance : clique!
On y trouve les tombes de ....
Eh ouè!!! Goethe, Keats et Shelley!! Amoureux de la littérature, ce lieu est fait pour vous!
Parce que non seulement c'est magnifique...
Mais en plus il y a toute une partie pelousée avec des bancs, donnant en plein sur la pyramide, et dans une atmosphère hyper calme!! Le pied!
Un vrai petit paradis pour se poser au soleil et lire tranquillement...
Bon malheureusement la date du mémoire approche dangereusement, du coup j'ai fait un tour et je suis repartie...
je vous fais partager mes quelques photos!
Allez, je vous laisse... je me remets au travail!
A très bientôt!!
En ce moment, je passe pas mal de temps les fesses sur une chaise, face à un ordinateur... Plusieurs ateliers sont terminés, le rythme a donc ralenti. Et surtout, léger détail (rire jaune), j'ai un mémoire de 50 pages à écrire et à terminer pour fin mai grand max (oui la date limite c'est le premier juin mais le temps que je l'envoie, que la poste italienne le paume puis que la poste française le paume à son tour, mieux vaut avoir terminé avant).
Ainsi, alors que je passai une énième heure face à mon écran dans un moment que nous qualifierons ici d'étranger à ma productivité intellectuelle maximum, bref, le regard dans le vide, les jambes molles et un chat endormi sur les épaules (clique :chat . Afin de préserver mon anonymat, mon visage a été remplacé en toute modestie par celui de Romy Schneider.), je tournais mélancoliquement mon regard vers la fenêtre en buvant mon 15ème café de la journée (clique).
Dehors, le soleil...
Rester à l'intérieur aurait été une injure à Mère Nature. Ainsi, dans un élan incontrôlable et prenant mon courage à deux mains, je décidais de partir à la recherche du parc idéal où aller pour faire semblant de travailler, mais cette fois ci, au soleil!
Et c'est ainsi qu'après avoir consulté google map et pris l'autobus 90 (je deviens une pro des transports en commun), j'arrivai à la Villa Ada!
Et là... enchantement!
Des arbres, du bois partout! et le bois... c'est merveilleux! clique!
Le parc est absolument énorme, et on est complètement en immersion dans la nature. De l'herbe, des arbres! Des coins calmes et perdus! Le bonheur quoi!
Un bon livre au soleil, et l'après midi est parfait...
L'esprit de la forêt est bien là! Clique!
Mais à vrai dire, plus qu'une villa, c'est un parc... car les bâtiments eux-même sont la plupart en ruines...
Le parc est immense, et bien que pas mal fréquenté, on y trouve sans soucis des espaces tranquilles.
Dans le parc, vous trouverez :
- Des gens qui courent, et qui semblent terriblement souffrir. Et à qui on a envie de dire : "mais enfin arrête, tu vois bien que tu te fais du mal!! Allez viens manger une glace au soleil avec moi plutôt."
- Des chiens. Plein, plein, plein de chiens qui semblent retrouver leur liberté pour la première fois dans ce parc et qui courent à fond d'un bout à l'autre. Clique!
- Des jeunes ados qui jouent au ballon et hurlent. Oui parce que les adolescents italiens sont bruyants. Très, très bruyants. Il semble que par un phénomène physique géographiquement localisé en Italie, les adolescents, en plus de tous les effets de la puberté, perdent également totalement la notion de volume de leur voix, engendrant ainsi beaucoup, beaucoup de bruit. Et pas forcément pour dire des choses intéressantes, car ne l'oublions pas, ce sont des adolescent. On peut pas trop leur en demander, non plus.
- Des couples. Avec plein de types différents, mais toujours bien assortis! Ci dessous, une photo preuve de ce phénomène incroyable que je nommerai le phénomène "Koople" (clique!)
Eh oui, c'est prouvé scientifiquement, si tu portes des costumes, tu sortiras forcément avec une fille qui s'habille élégamment. Et si tu portes des joggings, bin tant pis pour toi, fallait pas commencer! Tu sortiras avec la fille qui s'habille avec un sac à patates. Punition bien méritée. Clique!
- Des mamies qui font du sport avec des bâtons de combat. Wouyaaaa!!! clique!
Et, cerise sur le gâteau... des poneys!!! Clique!
Eh oui, dans le parc, il y a un centre équestre! Balade à cheval dans la villa Ada, ça doit être pas mal du tout!
Ah, l'esprit de la forêt... clique!
Allez, je vous laisse, je retourne à mon mémoire!
A bientôt!
Ce weekend, poussée par la hausse des températures, le soleil, les arbres en fleur, les trottoirs qui verdoient, et l'apparition un peu partout de couples s'embrassant sur des bancs (tels les champignons se multipliant sur le bois humide), expression sans équivoque de l'arrivée triomphante du printemps et de toutes les perturbations hormonales qu'il implique, (pour résumer l'ambiance : clique!), je décidais de sortir me balader histoire de colorer un peu ma pâle peau de française et de tenter de l'habituer peu à peu aux rayons du soleil. (clique : Image5)
Et sur les conseils de Gabriele, je me dirigeais donc vers l'Aventino, zone que je n'avais jusque là encore jamais visitée!
Pour cela, j'arrivais donc à Piramide et pris la Via Marmorata, voix entourée par les arbres en fleurs et où roulent bruyamment voitures et tram dans une organisation toute italienne, entraînant un sacré bordel pas mal de traffic.
Je grimpais donc dans les rues pavées et calmes pour arriver jusqu'à ...la Piazza dei Cavalieri!
Sur cette place se trouve un cloître dans lequel on ne peut pas entrer, mais par la serrure on peut observer une magnifique vue de Rome. Et ainsi, les touristes y font la queue pour pouvoir chacun à leur tour faire la même photo que vous retrouverez par ailleurs en de nombreux exemplaires grâce à votre ami google : clique.
A la vue de cette file remplie de touristes, et n'étant vraiment pas du genre à épier bassement par les trous de serrure, mon réflexe fut tout simplement de fuir pour aller visiter l'église juste à côté où personne ne va et c'est bien dommage :
Sant'Anselmo!
La cour qui précède l'entrée est incroyablement calme. On entend juste le bruit de la fontaine au centre... l'intérieur n'a rien de spécial (c'est pourquoi je n'ai pas mis de photo), mais il y réside un calme et une atmosphère très reposants.
Je ressortis de cet écrin de sérénité pour retourner sur la place, et continuer ma balade...
Et m'arrêter à Sant Alessio!
Avant de rentrer dans l'église, on passe par une cour avec une fontaine, un peu comme dans les hotels particuliers...
Au milieu des pavés pousse un genre de trèfle, et c'est joli.
(oui, cette phrase et cette photo n'ont pas d'intérêt mais que voulez vous, c'est le printemps.)
Juste à côté de Sant Alessio, il y a un petit parc plein d'orangers où les gens s'étendent au soleil.
Dans l'entrée, on trouve la statue de Mère Nature qui s'extasie devant le verdoiement de la végétation...
"Oooooh! C'est cuuuute!!"
Bon et puis surtout le parc donne sur une super vue de Rome...
Après avoir profité de la vue, j'arrive enfin à la basilique Santa Sabina!
A l'intérieur, il y a des confessionals troooop mignons!!! (Je veux le même pour mettre dans mon salon!!)
On peut y observer un très beau jubé en pierre, intact!
...Et en plus vous avez de la chance, ce jour là il était même muni d'un prêtre intégré!
A l'extérieur se trouve la statue de Père Verdure, qui ici s'émeut devant ce magnifique palmier.
"Oh mon dieu, un palmius petitroncus egrandefeuillus! J'en suis tout ému!"
Et comme dans l'Aventino on kiffe les plantes et les espaces verts, devinez ce qu'il y a à côté de Santa Sabina?
Un parc! Of course!
Et au bout du chemin entouré de pins, après les orangers et les bancs pleins de couples... une incroyable vue!
Avec un promontoire où s'agglutinent les touristes.
Juste à côté du promontoire, vous avez la même vue sur le fleuve et le paysage au loin...
Après ces visites des monuments incontournables de l'Aventino, je flânai au grès du vent, profitant des odeurs et des couleurs du printemps, me laissant emporter par l'atmosphère et le battement de la nature... un peu comme ça : clique!
Je courais donc les cheveux au vent le long des rues pavées de l'Aventino, découvrant les chemins menant au Circo Massimo, un peu plus bas...
quand tout à coup : la révélation!
L'Aventino venait de se hisser au rang de mes quartiers préférés de Rome, juste à côté de Garbatella!
(Pour l'ambiance et à écouter en lisant la suite, un morceau qui résume mon amour fulgurant pour l'Aventino : clique! (et va jusqu'à la minute 3 au moins! c'est là que l'émotion est à son maximum!))
C'était à présent certain : ce quartier serait mien, un jour...
Lampadaires à l'ancienne, grandes villas au crépis coloré mais légèrement teinté par le temps, et l'odeur de la glycine dans les rues pavées... le calme charmant des ruelles...
Ceci est l'entrée de l'école maternelle. Les petits romains de l'Aventino ne connaissent pas leur chance...
Terrasse entourée de glycines, pour un peu plus d'intimé tout en profitant du soleil...
Et surtout, des maisons superbes et calmes, près de parcs magnifiques avec une vue "stupenda" et néanmoins toutes proches d'Ostiense, quartier populaire et plein de vie et à deux pas de Circo Massimo et de Garbatella!!! Et surtout, des maisons avec des JARDINS!!! Ils ont même assez de place pour avoir des chiens et des niches dehors trop mignonnes!!!
Et alors que je rêvassais... le coup de foudre. Je vous l'annonce d'ores et déjà :
un jour, cette maison sera mienne.
Une belle façade au balcon de pierre, mais tout en discrétion... une terrasse donnant à l'avant sur des orangers et de la glycine et protégeant du regard du passant... et à l'arrière, un petit jardin avec des noisetiers et un joli banc en bois...
Et alors que je restais immobile, happée par la beauté de ma future demeure, le propriétaire sortit. Un type tout à fait banal, avec un début de calvitie banal et un jogging banal, portant banalement une poche "Simply Market". Un type médiocre quoi.
...
La vie est tellement injuste.
Allez, à la prochaine!
Le weekend dernier s'est déroulé le festival organisé par Black Reality, l'association culturelle où je fais mon stage. Du coup je me suis dit que ce serait l'occasion de vous parler un peu de mon stage...
Pour vous résumer un peu, c'est une association qui organise des ateliers de théâtre avec des immigrants pour parler de leur situation. Cette année, ils tournent aussi des vidéos sur ce thème. Le festival s'articulait autour de la présentation de deux des ateliers que j'ai pu suivre, ainsi que des vidéos, le tout accompagné d'un spectacle sur les enfants soldats.
Mais c'est surtout des ateliers que je voulais vous parler.
OSTIA - Teatro delle sirene
Le premier se déroulait à Ostia, petite ville à une heure de route de Rome, sur les bords de mer. Le théâtre accueillait l'atelier.
Le projet initial était de travailler avec le Centro Vittorio, occupé par des immigrants depuis de nombreuses années. Mais après plusieurs tentatives et rencontres, il s'est avéré que les occupants avaient d'autres priorités (parmi lesquelles la mise en place de tours de garde pour empêcher les dealers de s'installer)...
L'atelier s'est donc poursuivi mais avec de nouveaux participants, immigrants et italiens. Un beau groupe multi-culturel... venant de la Chine, de l'Amérique du Sud, de la Roumanie, de l'Ukraine ou encore du Maroc. Et majoritairement constitué de femmes!
Le thème de départ était imposé : celui d'Enea et de sa fuite de Troie, en flammes, son père sur les épaules et son fils Ascagne dans les bras, pour aller fonder Rome. Mais Enea, c'est aussi l'homme qui aima Didone. La femme qu'il rencontre sur son chemin et qu'il aime, mais qu'il doit abandonner pour accomplir sa mission.
Et ainsi, peu à peu, le choeur de femmes s'est formé. Femmes qui choisissent l'élu, qui l'apprêtent pour le départ, qui lui disent adieu... et qui se retrouvent seules. Abandonnées. Reviendra-t-il? Aurait-il dû rester? Etait-il obligé de partir? Chacune livre son expérience personnelle et se confie autour d'un monticule de pommes de terres, épluchées peu à peu.
Quel est cet endroit que nous cherchons quand nous partons en voyage? Comment savoir si le lieu dans lequel nous sommes arrivés est celui que nous cherchions?
Chaque homme raconte son voyage, son expérience ou son abandon. Le premier raconte son naufrage et l'accueil des habitants. Le second l'abandon de celle qu'il aimait là-bas, au loin. Son départ sans retour. Le dernier enfin raconte son expérience militaire à la frontière comme garde de nuit. Pas de mot de passe? Animal ou humain, tu tires.
Mais même au loin, la voix de Didone raisonne. La voix de celle qui a été abandonnée blesse, heurte, frappe toujours plus fort, jusqu'au coeur.
L'image finale est celle des femmes le poing en l'air, prêtes à lapider ce qui reste d'Enea, à terre suite aux appels de Didone. Ou à le pardonner? Le noir nous laisse en juger par nous même.
Le travail développé lors de cet atelier s'est axé sur le choeur. Pas de paroles ici ou presque. Les scènes de groupe sont des images portées par l'énergie du choeur. Il s'agit d'un travail très difficile, car il demande une grande écoute et une énergie soutenue. Il suffit d'un seul élément, peu concentré, pour tout ruiner. Cela a pris du temps.
Et puis surtout, l'histoire de chacun. Ce type d'atelier nécessite une vraie confiance dans le groupe et dans les intervenants (Gianluca et Flavio qui ont vraiment fait du beau travail). Car il repose essentiellement sur un matériel humain et sur le vécu des personnes participant à l'atelier. L'idée était ici de partager l'expérience de l'abandon ou du départ de chacun pour créer un lien avec l'histoire d'Enée. Et cela a pris du temps... jusqu'à ce que quelques semaines avant le spectacle, les langues se délient et confient les expériences les plus intimes. Abandonner sa fille pour partir et revenir ensuite la chercher, abandonner sa famille pour partir chercher une meilleure conditions et parvenir aux besoin de celle-ci, abandonner une carrière de militaire sans liberté, abandonner quelqu'un de nocif pour retrouver sa liberté, abandonner un mari qui vous bat...
Et Dimanche, le résultat était là. Pas parfait, bien sûr. Mais bien là. Et après avoir suivi tout l'atelier, je peux vous assurer que ça fait plaisir.
En plus, la musique, et plus particulièrement une chanson française, étaient formidable... on se demande bien qui l'a proposée...
Etre à la régie pendant le spectacle et pouvoir passer Noir Désir à fond... quel pied!!! :D Clique! (oui même pendant le stage j'oeuvre pour la diffusion de la culture française hahaha!)
REBIBBIA - Le SPRAR Gerini
Le second atelier est très différent. D'abord parce qu'il ne s'est pas déroulé dans un théâtre mais dans le centre où attendent les nouveaux arrivant avant de passer en commission pour savoir si oui ou non ils obtiendront des papiers.
Ils sont donc arrivés depuis peu, ne parlent pas encore bien l'italien et sont dans une situation d'attente incertaine. Ils viennent du Mali et du Sénégal. Bien qu'ils se comprennent entre eux, chacun a une langue différente, selon la zone dont il vient.
Les premiers cours se sont déroulés dans le SPRAR, dans une salle où se déroulent aussi les cours d'italien. Difficile de parvenir à établir un groupe : le cours doit commencer à 17h mais chacun arrive à 18h, 18h30, repart... la ponctualité semble être une notion vague. Cela a pris vraiment beaucoup de temps pour réussir à créer un groupe. Finalement c'est lorsque les cours ont eu lieu au théâtre que les choses se sont fixées et les liens établis.
Là encore, les histoires de chacun sont sorties dans les dernières rencontres, peu avant le spectacle.
L'idée a ici été d'intégrer le récit de chacun à une trame générale inspirée d'un texte de Pinter. Giovanni (intervenant de cet atelier) et Gianluca ont donc joué respectivement le Ministre de la culture et des animaux exotiques et un journaliste l'interviewant pour la télé. Et ainsi le ministre utilise comme des animaux de foire chaque immigrant qui raconte son histoire ou chante et est récompensé par une cacahuète. L'ensemble se termine par un selfie final...
Le propos pique. Et les histoires de chacun aussi.
Et la confiance qui s'est établie avec eux rend la fin de cet atelier difficile. Car cette semaine, ils passent tous en commission, et risquent de devenir clandestins et sans toit.
La plupart n'ont plus de trace de leur famille. L'un d'eux à été vendu à 10 ans. Ils ont fui la guerre, ou l'armée islamiste (l'un deux, berger, est revenu avec ses animaux et a retrouvé sa maison détruite, sans aucune trace de sa famille), ont traversé le désert, sont arrivés en Lybie, ont été séquestrés et exploités ou ont subi les violences de la prison, puis ont été contraints par la police ou les bandits armés à s'entasser sur des barques dans des conditions inhumaines pour traverser la Méditerranée. Et maintenant, tout dépend de la commission qui risque de leur refuser les papiers, car entre temps, officiellement, la guerre a cessé.
Autant vous dire que l'émotion était là quand nous les avons quittés dimanche soir...
Et voilà... un bref aperçu de ce à quoi je participe comme stagiaire... expériences théâtrales mais humaines, surtout...
...La prochaine fois, un article beaucoup plus léger avec plein de liens stupides. Promis!
A bientôt!
